Le fabricant espagnol de trains Talgo a annoncé l'ouverture de discussions avec le groupe sidérurgique Sidenor, qui envisage de lancer une offre publique d'achat (OPA) pouvant atteindre 100 % de son capital.

Dans un communiqué adressé au régulateur boursier espagnol (CNMV), Talgo précise que son conseil d'administration a évalué la proposition de Sidenor et décidé d'entamer des négociations sur une éventuelle transaction. Celle-ci pourrait concerner une part significative du capital, voire son acquisition totale. Le groupe ferroviaire s'engage à tenir le marché informé de l'évolution des discussions.

Basé au Pays basque, Sidenor exploite plusieurs aciéries dans le nord de l'Espagne. La semaine dernière, il a fait part à Talgo de son intention de lancer une OPA sur l'intégralité du fabricant de trains. Cette initiative intervient un mois et demi après l'échec d'une autre tentative de rachat, menée par le consortium hongrois Ganz Mavag Europe, à laquelle le gouvernement espagnol s'était opposé pour des raisons de "sécurité nationale".

Madrid avait exprimé sa méfiance vis-à-vis de Ganz Mavag, jugé proche du Premier ministre hongrois Viktor Orban, lui-même allié du président russe Vladimir Poutine. À l'inverse, le ministre de l'Économie Carlos Cuerpo a récemment affirmé soutenir un rapprochement avec Sidenor, considérant cette offre comme une solution stable pour Talgo et son actionnariat.

Fondé en 1942, Talgo est le principal fournisseur de trains de la compagnie ferroviaire espagnole Renfe. Son principal actionnaire est le fonds d'investissement Trilantic, et l'entreprise exporte ses trains vers des marchés clés comme l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Égypte et les États-Unis.



Source : Fusacq