
Lundi 30 Juin 2025 à 10h30 par CATS Optimisations
Le guide de la planification stratégique
Votre objectif est de pérenniser votre entreprise, sans volonté d’agrandissement ? Au contraire, vous souhaitez améliorer votre offre, la diversifier ? Dans les deux cas, il vous faut un plan stratégique. La planification stratégique, c’est un processus assez complexe, entrepris par les dirigeants pour définir une orientation, une vision globale. Cette orientation permet d’établir des priorités et de décider comment affecter les ressources. Tous les futurs projets dépendront de cette stratégie cohérente. Qui dit stratégie, dit évolution, avancées. Le plan stratégique s’assimile donc aussi à un guide, même un planning avec des échéances qui concernent toutes les futures décisions.
Attention, un plan stratégique est bien différent d’un plan opérationnel ou d’un plan d’affaires. Celui-ci décrit la façon dont l’entreprise est dirigée et comment les profits seront réalisés. Les destinataires ne sont pas les mêmes : ce sont les banques, investisseurs(ses), partenaires qui le reçoivent.
Pourquoi un plan stratégique est utile ?
Avant toute chose, le meilleur plan stratégique du monde sera inutile les dirigeants uniquement en ont connaissance. Un bon plan stratégique, c’est un plan partagé à toute l’entreprise, facilement accessible.
Pourquoi tant d’efforts pour concevoir ce document ? Fastidieux pour certain(e)s, il est en tout cas absolument nécessaire pour qu’une entreprise tourne bien. En effet, fini les quiproquos, incertitudes et les imbroglios dans les priorités. Ces dernières sont communes, écrites noir sur blanc pour éviter toute dispersion. Un tel document anticipe de potentiels problèmes de communication interne. Les équipes comprennent mieux leurs missions car le contexte leur est clairement explicité, au moyen d’informations pertinentes. Il permet même d’engranger un cercle vertueux d’amélioration continue, puisque les salariés connaissent les objectifs précis de leur entreprise. Chaque projet a la garantie d’être mesurable.
Évidemment, une bonne planification en amont n’empêche pas les aléas et imprévus rencontrés au cours de la vie d’entreprise. Elle permet en revanche d’y faire face plus sereinement, sans compromettre sa nature et ses valeurs. “L’objectif n’est pas d’éliminer les risques, mais d’augmenter les chances de réussite” (Harvard Business Review).
Nous savons ce que vous pouvez vous dire avant de continuer la lecture. “Mais, mon entreprise est petite, les objectifs sont énoncés oralement, les collaborateurs savent dans quelle direction va l’entreprise”. Figurez-vous que la planification stratégique concerne toutes les entreprises. Quelle que soit sa taille, que les dirigeants aient la volonté de se pérenniser sans grossir, ou au contraire de s’étendre et de conquérir de nouveaux marchés, il faut améliorer l’offre ou l’optimiser pour – au minimum – survivre. Pour cela, il faut une stratégie.
Comment élaborer un bon plan stratégique ?
Plusieurs critères permettent de démarrer son élaboration. Déjà, un bon plan stratégique est un plan inclusif. Toutes les équipes doivent y mettre du leur. Ce faisant, le plan sera plus juste, plus équitable et les membres de l’entreprise l’accepteront plus facilement. Ces derniers connaissent par ailleurs très bien les problématiques de leur service. Leurs connaissances et leurs apports sont précieux pour définir leurs attentes et pour connaître les contraintes auxquelles ils sont confrontés.
Ensuite, une fois que vous avez centralisé les retours de tout le monde, vous pouvez réunir un comité stratégique. C’est ce noyau dur qui vous aidera à prendre les décisions. À sa tête, la (ou le) pilote supervise les états d’avancement et constate des éventuelles corrections à apporter. Il ou elle vous aidera par exemple à effectuer le diagnostic de l’environnement interne et externe préalable à toute décision. La fameuse analyse SWOT, qui permet de mettre à plat les forces et faiblesses de l’entreprise, celles des concurrents, ainsi que les opportunités et les menaces en interne ou du marché qui peuvent vous concerner. Cette analyse fait jaillir des objectifs qui figureront dans le plan. Un second diagnostic peut avoir lieu, celui des actions qui ont déjà été mises en place. C’est le moment de faire un constat factuel et arbitrer entre les actions à poursuivre, à mener et celles à stopper.
Le diagramme du poisson pour un plan stratégique ?
Connaissez-vous le diagramme du poisson ? Aussi appelé diagramme d’Ishikawa, cet outil japonais est largement utilisé pour visualiser les causes possibles d’un problème et leur hiérarchie. Avec sa forme en « arêtes de poisson », il permet d’identifier les facteurs qui influencent un résultat donné, et ainsi de mieux comprendre les liens de cause à effet pour résoudre des problèmes dans tous types de métiers.
Chez CATS, nous avons adapté ce modèle à nos propres besoins, non plus seulement pour résoudre des problèmes, mais pour atteindre des objectifs précis. Voici comment nous l’utilisons :
- Nous listons d’abord les actions à réaliser.
- Ensuite, nous organisons ces actions par ordre de priorité et fixons des échéances.
- À partir de là, nous déterminons des indicateurs de performance (KPI).
Le succès est mesuré lorsque l’indicateur atteint l’objectif défini.
Exemple concret : en deux mois, nous analysons les 10 principaux concurrents, leurs forces, faiblesses et trouvons des messages de différenciation. Ce travail nous permet ensuite de bâtir un argumentaire commercial solide pour se démarquer sur le marché.
Cette approche prend en compte les ressources humaines, matérielles et logistiques nécessaires à la réalisation de projets. Elle implique les parties prenantes, c’est-à-dire les pilotes des actions, qui suivent les KPI et les échéances. Nous conseillons de mettre en place un suivi régulier, via des réunions du comité stratégique tous les mois. Ces réunions permettent de suivre les progrès, ajuster les actions et optimiser les résultats.
Que doit contenir le plan stratégique ?
Le plan stratégique doit contenir plusieurs éléments clés pour être pertinent et cohérent, en commençant par une description détaillée de l’entreprise. Cela inclut son histoire, ses produits ou services, ainsi que les raisons pour lesquelles elle existe. Ce point permet de bien comprendre la raison d’être de l’entreprise : quel est son rôle sur le marché, pourquoi elle évolue dans ce domaine et quelle est sa proposition de valeur.
La vision
La vision vient ensuite. Elle représente l’ambition de l’entreprise à long terme, ce qu’elle souhaite accomplir. C’est la ligne directrice qui inspire toutes les décisions stratégiques.
Les objectifs
Les objectifs, quant à eux, doivent être SMART : spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels. Ces objectifs répondent à la question du « pourquoi ». Pour les atteindre, le comité stratégique établit une feuille de route avec des étapes précises. Par exemple, il peut s’agir de cibler certains segments de clientèle, réaliser une veille concurrentielle ou atteindre des étapes décisives définies, comme « dans 6 mois, nous devons avoir accompli cela ».
Les stratégies
Ensuite, la ou les stratégie(s) à adopter pour atteindre ces objectifs sont définies. Cela inclut des actions spécifiques à mener par les différentes équipes, étalées sur une période donnée, généralement d’un an minimum. Les échéances sont primordiales dans la gestion de cette stratégie : des étapes claires permettent de mieux gérer les efforts et de réajuster rapidement en cas d’imprévus. En effet, la capacité d’adaptation est cruciale. Les évolutions du marché, les tendances, ou encore les demandes des clients peuvent faire évoluer le cap initial, ce qui nécessite un plan adaptatif. C’est pourquoi, même si les objectifs sont fixés sur le long terme, il est essentiel de rester flexible. Certains retours sur investissement prennent plus d’un an à se manifester. Pourtant, les dirigeants peuvent être impatients et penser, à tort, que leurs efforts n’ont pas abouti.
Les indicateurs de performance
Le plan doit aussi inclure des KPI (indicateurs de performance clés) pour évaluer régulièrement si l’entreprise progresse dans la bonne direction. Ces KPI permettent de mesurer les résultats concrets des actions et de vérifier si l’entreprise est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs. Les objectifs étant SMART, ils sont forcément mesurables grâce à des indicateurs qui garantissent la progression de façon précise.
Le plan stratégique reste adaptable
Enfin, un plan stratégique est vivant : il doit être ajusté en fonction des événements majeurs internes ou externes. Que ce soit une crise comme la COVID-19, l’émergence d’une nouvelle technologie, ou le lancement d’un nouveau produit d’un concurrent, toute évolution peut nécessiter une révision du plan initial.
Et après avoir planifié ?
Dans de nombreux cas, ce n’est pas tant le plan stratégique qui est inadéquat que la mise en œuvre qui est mal exécutée. En effet, si le plan n’a pas été communiqué à toutes les équipes, ou bien qu’elles ne disposent pas des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, alors la planification stratégique se solde par un échec. En communiquant régulièrement avec les salariés et en les responsabilisant, les dirigeants sont en mesure de corriger le tir et de rectifier le plan d’action. Loin d’être figé dans le marbre, un plan stratégique évolue, se renouvelle !
Pour en savoir plus
CATS Optimisations
CATS Optimisations accompagne les dirigeants de PME/PMI dans leurs projets de cession, acquisition ou levée de fonds.- 21 Rue du Point du Jour
54210 St-Nicolas de Port - 07 68 90 21 55
- tristan.lefebvre@cats-optimisations.fr
- Contact : Tristan LEFEBVRE

