Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mardi la vente de ses activités en Russie, marquant ainsi la fin de son désengagement du pays après plus de deux ans de démarches. Cette décision intervient au lendemain d'un décret signé par Vladimir Poutine retraité Baltika Breweries de la liste des actifs sous contrôle de l'État russe.

La cession prend la forme d'un rachat par les cadres : le nouvel actionnaire majoritaire de Baltika sera une société détenue à parts égales par deux hauts dirigeants de l'entreprise. Carlsberg, qui comptait 8 400 employés en Russie avant l'invasion de l'Ukraine, avait initialement annoncé son intention de quitter le pays en mars 2022.

En juillet 2023, les actions de Baltika avaient été placées sous contrôle temporaire de l'État russe, une décision que le PDG de Carlsberg, Jacob Aarup-Andersen, avait qualifié de « vol ». Le groupe affirme avoir exploré toutes les options possibles avant d'opter pour cette solution, qui, selon lui, protège au mieux ses employés, ses actionnaires et ses actifs.

Si le montant de la transaction reste confidentiel, Carlsberg recevra une somme en cash ainsi que les parties de Baltika dans ses activités en Azerbaïdjan et au Kazakhstan. Cette vente a été validée par la commission gouvernementale russe chargée de superviser la cession des actifs détenus par des entreprises de pays fermées comme « inamicaux ».

La Russie ayant durci ses conditions de sortie pour les entreprises occidentales, la décote imposée sur la valeur des actifs est passée de 50 % à 60 %, tandis que la taxe de sortie a été relevée à 35 %. Toute transaction dépassant 50 milliards de roubles (environ 445 millions d'euros) doit désormais être approuvée directement par Vladimir Poutine.




Source : Fusacq