La spin-off universitaire APEO, issue de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège), franchit une étape décisive dans la commercialisation de son alternative écologique au glyphosate. Grâce à une levée de fonds de 3,6 millions d’euros, la société entend accélérer le développement et la mise sur le marché de son bioherbicide à base d’huiles essentielles.

Fondée en 2011, APEO développe une solution durable aux herbicides chimiques, reposant sur des actifs naturels. Ce tour de table réunit les investisseurs privés historiques – dont plusieurs family offices wallons et Dominique Baudoux, fondateur de Pranarôm – et accueille pour la première fois Wallonie Entreprendre, tout en maintenant la majorité du capital aux mains des investisseurs privés.

Objectif : premières ventes aux États-Unis en 2026

Cet apport de capital vise à renforcer la R&D pour le marché professionnel, lancer la construction d’une première unité de production (dont l’implantation sera décidée en juin), et finaliser le processus d’homologation de trois premiers produits destinés au marché des particuliers américains. Ce dernier est jugé prioritaire en raison de procédures réglementaires plus rapides : entre 18 et 24 mois aux États-Unis, contre environ 30 mois en Europe.

"Les échanges avec les autorités sanitaires américaines avancent normalement, sans retard majeur à ce jour, même si une surprise de dernière minute reste toujours possible", précise le Pr Haïssam Jijakli, cofondateur et directeur scientifique d’APEO.

Grâce à cette dynamique, APEO confirme son ambition de devenir un acteur de référence dans la transition vers des solutions phytosanitaires durables.




Source : Fusacq