Le groupe énergétique britannique BP annonce la vente de l’ensemble de ses activités éoliennes terrestres aux États-Unis à LS Power, un investisseur et opérateur majeur d’infrastructures énergétiques bas-carbone. Cette transaction, dont le montant n’a pas été communiqué, s’inscrit dans la stratégie du groupe de recentrage sur ses activités pétrolières et gazières.

L’opération concerne dix parcs éoliens répartis sur sept États américains, regroupés sous la bannière BP Wind Energy North America, et devrait être finalisée d’ici la fin de l’année.

« Nous ne sommes plus les mieux placés pour assurer le développement de ces actifs », a déclaré William Lin, vice-président exécutif en charge du gaz et des énergies bas carbone chez BP.

Cette cession marque une nouvelle étape dans le plan de désengagement des énergies renouvelables annoncé par BP, qui vise à réaliser jusqu’à 20 milliards de dollars de cessions d’actifs d’ici 2027.

En février dernier, le groupe avait officialisé une révision majeure de sa stratégie climatique, choisissant de ralentir ses investissements dans les énergies vertes pour améliorer sa rentabilité et augmenter les retours aux actionnaires.

« Notre optimisme sur une transition rapide était mal placé et nous sommes allés trop loin, trop vite », avait alors reconnu Murray Auchincloss, directeur général de BP, rappelant que « le pétrole et le gaz resteront nécessaires pendant des décennies ».

Cette réorientation stratégique s’est traduite par plusieurs changements au sein du groupe, notamment le départ de Giulia Chierchia, vice-présidente chargée du développement durable, en avril dernier.

BP n’est pas isolé dans ce virage : Shell, autre géant britannique de l’énergie, a lui aussi ralenti ses ambitions climatiques pour renforcer sa rentabilité à court terme.


Source : Fusacq