Thierry Long : J’ai toujours rêvé d’être à la tête de ma propre entreprise. Les difficultés rencontrées en tant que salarié au sein de ma dernière société m’en ont fourni l’occasion et les moyens. Jusque là, mon parcours avait été celui d’un cadre supérieur ayant fait l’essentiel de sa carrière dans divers grands groupes internationaux.

Je recherchais une entreprise B to B, spécialisée dans la fourniture de biens ou de services techniques, avec un fort développement commercial.

16 mois ont été nécessaires entre la fin de ma formation à la reprise et la signature finale.

J’ai fait connaître mon projet de reprise à quelques établissements de fusion-acquisition situés en région PACA. En effet, je souhaitais reprendre une société dans cette région plutôt qu’en région parisienne où j’avais commencé à prospecter.

C’est une société spécialisée dans le forage horizontal dirigé qui intervient pour le compte de donneurs d’ordres souhaitant franchir des obstacles tels que les voies SNCF, routes, rivières,….sans pour autant réaliser des tranchées ouvertes. Nous installons donc des fourreaux de diamètres et longueurs variables dans lesquels seront ensuite tirés soit des câbles électriques, soit des conduites de gaz, ou d’eau, soit des câbles de télécommunication….

Comme à mon habitude, j’ai rencontré le cédant seul en « tête à tête ». Avant même que j’évoque les raisons de mon intérêt pour sa société, celui-ci m’a « vendu » son entreprise. Ce fut un très bon premier contact qui a précédé de véritables discussions.

J’ai été accompagné par un cabinet en acquisition/développement d’entreprises qui m’a conseillé sur la valorisation de l’entreprise, les négociations puis la réalisation du business plan.
J’ai également pris les conseils d’un avocat d’affaires pour la rédaction de la lettre d’intention et du protocole d’accord. Enfin un expert comptable est intervenu pour réaliser l’audit d’acquisition.

Je n’ai rencontré que les deux cédants (le père qui doit partir, et le fils qui reste avec moi), puis dans le cadre de l’audit d’acquisition la responsable administrative.

Il a été évoqué assez rapidement avec le cabinet intermédiaire, en revanche, avec les cédants, seulement après avoir validé les autres éléments de la reprise.

Cela a probablement été l’étape la plus facile. Le business plan, établi selon mes conseils, a été présenté à huit banques et accepté par six d’entres elles. J’ai ainsi eu la possibilité de choisir parmi les deux qui répondaient le mieux à mes critères.

En ce qui me concerne, les phases de négociations juridiques (lettre d’intention et protocole) ont été les plus difficiles du fait que les cédants ne s’étaient pas préparés à céder leur entreprise et donc pas entourés de conseils adéquats (Experts comptables, Avocats d’Affaires).

Aux cédants comme aux repreneurs, je leur dirais : préparez vous !! Entourez vous !!
D’une part, car la cession se prépare autant que la reprise ; il existe d’ailleurs d’excellentes formations pour les uns comme pour les autres.
D’autre part ni les cédants ni les repreneurs ne peuvent être spécialistes en tout : la consultation d’experts est donc nécessaires pour pallier leurs manques.